Le processus de Kimberley et les diamants de conflits
Le processus de Kimberley est un régime international de certification des diamants bruts, qui réunit à la fois les gouvernements et industriels du diamant, dans le but d’éviter tout achat de diamants à des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités militaires.
Son origine remonte à mai 2000, date à laquelle les pays africains producteurs de diamants se sont réunis à Kimberley pour débattre des moyens à mettre en œuvre pour stopper le commerce des diamants de conflits. Le but premier étant de mettre un terme au financement des activités rebelles visant à déstabiliser des gouvernements légitimes. Aujourd’hui, les participants au processus de Kimberley représentent plus de 99% de la production mondiale de diamants bruts.
Le système de certificat du processus de Kimberley (SCPK) est un régime de contrôle des exportations et des importations de diamants bruts. Les pays producteurs signataires gèrent la production et le transport de la mine jusqu’au lieu d’exportation. Les chargements de diamants bruts sont scellés dans des contenants inviolables et un certificat est délivré pour chaque envoi.
Le processus de Kimberley a également contribué à stabiliser des pays fragiles et à encourager leur développement en ramenant d’importantes quantités de diamants sur le marché légal.
Avant cette mesure, les bénéfices extraits du commerce illicite de diamants bruts ont servi au financement de conflits armés où des millions de civils ont été victimes d’homicide, de viol, d’enlèvement, etc. On estime qu’à cette époque, les diamants de conflits représentaient 4% de la production mondiale. Faciles à dissimuler et précieux, ils servaient de monnaie d’échange pour financer des groupes armés en Sierra Leone, en Angola, au Liberia et en Côte d’Ivoire.