Comment apaiser les tensions au sein de votre équipe ?
Mettons d’entrée de jeu les choses au clair : les discordes sont non seulement inévitables, mais indispensables au sein d’un groupe. Le groupe peut être une organisation syndicale, un parti politique, une équipe sportive ou un groupe de collaborateurs. Dans tous les cas, l’expérience du leader joue un rôle essentiel. Ce qui ne veut pas dire qu’il doit agir seul. En tout cas, la communication reste la meilleure arme à sa disposition. Une arme qu’il doit aiguiser, en particulier pour ne pas être pris par les discordes.
Asseoir ou consolider sa crédibilité
La pire situation pour une équipe serait celle où l’autorité du leader est remise en cause. La manière dont celui-ci assoit ou renforce son autorité varie en fonction de la nature et des objectifs du groupe. Dans le milieu professionnel, le manger dit toujours, que ce soit par ses propos ou ses décisions, montrer qu’il agit dans l’intérêt de l’entreprise. Ce qui suppose fermeté, mais aussi exemplarité et qu’il assume personnellement ses consignes même si celles-ci sont exigées par la direction. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il doit cultiver une ambiance froide, fade. On y reviendra dans la partie suivante. Alors pourquoi la crédibilité du leader a-t-elle autant d’importance ? Parce qu’il a besoin qu’on l’écoute, qu’on lui parle, que les parties en discorde croient en son objectivité, etc. Bref, autorité n’est pas forcément tyrannie, mais plutôt un outil à la disposition du leader pour prévenir ou résoudre les conflits. Car le handicap de la communication est, de loin, pire que celui d’un estropié si le fellowship remet en question la crédibilité du chef de file.
Communiquer avec le groupe : une approche subtile
Le leader doit connaître, en premier, la personne même des membres de son équipe. On ne préconise pas ici qu’il aille jouer les mentalistes. Rien des discussions intermittentes, portant sur des sujets extérieurs à l’activité du groupe. Par exemple, un manager peut parler de sport ou d’actualités politiques avec ses collaborateurs. N’en déplaise aux chantres du respect de la dignité humaine, le leadership pragmatique va de pair avec une bonne dose de manipulation.
Ne jamais temporiser pour résoudre un conflit
Temporiser augmenterait le risque que la situation dégénère, se transformant ainsi en conflit ouvert. En instaurant un climat de confiance par la communication informelle, le leader appréhende plus facilement les attentes des parties impliquées dans une discorde. Il saura notamment si celles-ci veulent réellement résoudre le conflit ou si la situation est plombée par leur intransigeance. En tout cas, grâce à sa connaissance de la personnalité de ses n-1 (sujet évoqué dans la seconde partie), le leader saura comment aborder le problème avec chacun des antagonistes. Une véritable diplomatie avec tact donc, impliquant un choix intelligent des mots (pour convaincre les parties de baisser la pression), des points à mettre en évidence au cours de la discussion (les antagonistes sont-ils très individualistes ou s’intéressent-ils aux intérêts du groupe ?), etc.